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Amoureux de son iPhone

(illustration : source)
Quelle relation avez-vous avec votre smartphone ? Quand on y pense, c'est lui le véritable compagnon, aujourd'hui. Celui qui vous seconde en cas de pépin, vous guide lorsque vous voyagez, vous réveille en douceur, vous amuse, vous distrait, vous informe, vous conseille. Celui que vous effleurez du bout des doigts, que vous consultez avant de vous endormir le soir, que vous gardez près de vous le jour durant.

La moitié des Français possèdent désormais un smartphone, contre 39 % en 2012 (étude).

Nombreux sont donc celles et ceux qui passent le plus clair de leur temps avec cet appareil omniprésent. Pour rappel, nous regardons notre mobile plus de 150 fois par jour (lire : notre mobile monopolise notre attention). Et près de 60 % des personnes interrogées indiquent qu'elles ne passent pas une heure sans jeter un œil à leur smartphone (étude).

L'amour à la machine

Pire encore, des études à la con affirment que les femmes préfèrent leur smartphone au sexe. En l'occurrence, c'est le site auféminin.com qui soutient qu'une majorité de répondantes privilégieraient un mois d'abstinence, plutôt qu'un mois sans portable. Pour ce qui me concerne, je ne vois pas pour quelles raisons exactement les femmes devraient choisir entre leur téléphone ou leur conjoint, mais apparemment, c'est un sujet qui fascine les journalistes et les sondeurs.


Ainsi, selon une autre enquête (auprès de 1700 Britanniques), 62 % des femmes reconnaissent avoir déjà interrompu un rapport sexuel pour regarder leur téléphone portable (contre 48 % des hommes interrogés). Ce qui devient, dans le titre de l'article : “6 femmes sur 10 consultent leur portable pendant un rapport sexuel”.

Personnellement, je crois que j'arrive encore assez bien à distinguer l'affection - certes bien réelle - envers mon iPhone et ce que j'éprouve pour une personne bien réelle. Choisir entre mon téléphone ou ma compagne… Qu'une alternative pareille, un de ces quatre jours m'échoie, c'est - j'en suis convaincu - la belle, qui serait l'objet de mon choix.

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