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Affichage des articles du octobre, 2015

Avoir un grand espoir

C hacun peut avoir le sien. Chacun peut se l'inventer. Mais avoir un espoir, immense, une ambition digne de ce nom, est utile. Non pas l'ambition personnelle d'une réussite sociale, non pas cette ambition convenue et vaniteuse, mais l'ambition d'avoir une vie réelle, l'ambition de se montrer à la hauteur de la chance que nous avons de respirer, la chance de vivre, tout simplement. Il faut du temps pour se construire cet espoir, pour se projeter vers cet idéal. Du temps pour prendre la mesure de ce que cela implique. Du temps aussi pour échapper aux ronces quotidiennes des embarras, des pré-supposés, des doutes et des chagrins accidentels.  J'ai parcouru le Society  consacré aux tueurs de masse, aux États-Unis. Ces jeunes d'une vingtaine d'années qui se retrouvent enfermés dans un projet morbide, celui d'assassiner le maximum de personnes. J'ai parlé déjà sur ce blog du personal branding  trash . De cette facilité aujourd'hui à d

Le monde change de peau

P utain, ça va pas fort, quand même. On parle de race blanche à la télé, d'enfants morts sur les plages, de guerre, de décapitation, d'obscurantisme. Aux États-Unis, une nouvelle tuerie, comme si toutes les précédentes n'avaient pas suffi. On se sent impuissant, témoin d'un monde qui fait peine à voir. Comme tout à l'heure, quand je regardais ce reportage sur les inondations dans le sud de la France. Le journaliste envoyé spécial décrivait l'horreur : des voisins qui ont entendu cette nuit les cris de plusieurs personnes prises au piège, au rez-de-chaussée de leur maison de retraite, et qui ne pouvaient rien faire. Trois sont mortes, à cet endroit. Trois personnes âgées, incapables d'échapper à cette fin soudaine. Il est des drames dont on préférerait ignorer le déroulement. J'ai regardé hier "Un temps de Président", et j'ai pleuré comme un con, devant la réaction de la famille d'Ahmed Merabet, ce policier froidement tué par le