Putain, ça va pas fort, quand même. On parle de race blanche à la télé, d'enfants morts sur les plages, de guerre, de décapitation, d'obscurantisme. Aux États-Unis, une nouvelle tuerie, comme si toutes les précédentes n'avaient pas suffi. On se sent impuissant, témoin d'un monde qui fait peine à voir. Comme tout à l'heure, quand je regardais ce reportage sur les inondations dans le sud de la France. Le journaliste envoyé spécial décrivait l'horreur : des voisins qui ont entendu cette nuit les cris de plusieurs personnes prises au piège, au rez-de-chaussée de leur maison de retraite, et qui ne pouvaient rien faire. Trois sont mortes, à cet endroit. Trois personnes âgées, incapables d'échapper à cette fin soudaine. Il est des drames dont on préférerait ignorer le déroulement.
J'ai regardé hier "Un temps de Président", et j'ai pleuré comme un con, devant la réaction de la famille d'Ahmed Merabet, ce policier froidement tué par les terroristes, en ce début d'année, sur un trottoir parisien. J'avais les images de ce meurtre en tête, forcément, ce meurtre que plusieurs médias m'ont mis sous les yeux, sans que je leur demande. Ces images qui me reviennent à chaque fois que je passe sur ce trottoir, à trois minutes de chez moi.
Ça va pas fort. Enfin, moi, ça va. J'ai des projets, des envies, des rêves à ne plus savoir qu'en faire. Mais ça commence à être pénible ce monde, ces actualités, ces incompréhensions, ces débats stériles et ces prévisions maussades.
Nous sommes capables de créer du meilleur, de générer des sourires, de semer des espoirs jamais contrariés. Nous sommes forts d'une Histoire impressionnante, des leçons nombreuses que nous pouvons tirer du passé, d'une médecine incroyable et de progrès techniques sans précédent. Sortons donc de cette torpeur ! "Le monde change de peau, sera-t-il laid ou bien beau ?".
Je crois bien que c'est aussi à nous de le décider.
source images : reality within frame
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