Chacun peut avoir le sien. Chacun peut se l'inventer. Mais avoir un espoir, immense, une ambition digne de ce nom, est utile. Non pas l'ambition personnelle d'une réussite sociale, non pas cette ambition convenue et vaniteuse, mais l'ambition d'avoir une vie réelle, l'ambition de se montrer à la hauteur de la chance que nous avons de respirer, la chance de vivre, tout simplement.
Il faut du temps pour se construire cet espoir, pour se projeter vers cet idéal. Du temps pour prendre la mesure de ce que cela implique. Du temps aussi pour échapper aux ronces quotidiennes des embarras, des pré-supposés, des doutes et des chagrins accidentels.
J'ai parcouru le Society consacré aux tueurs de masse, aux États-Unis. Ces jeunes d'une vingtaine d'années qui se retrouvent enfermés dans un projet morbide, celui d'assassiner le maximum de personnes. J'ai parlé déjà sur ce blog du personal branding trash. De cette facilité aujourd'hui à devenir célèbre, si l'on a la lâcheté et la faiblesse de se limiter à vouloir faire du mal autour de soi.
Lire ce qu'écrivaient ces jeunes tueurs avant leurs massacres, c'est comprendre à quel point ils étaient perdus, sans idéal. Comme déjà morts, et pétris de haine contre cette vie qui ne leur laissait pas la chance de rencontrer une femme, ou de réussir un grand projet. Ce qui manquait aussi à ces personnes, c'était la patience. Il faut savoir que tout arrive, pour qui sait espérer. Ça prend simplement plus ou moins de temps.
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