J'ai les mains dans les poches, et je regarde les vagues. Elles viennent frapper la côte sauvage avec force. Elles viennent de loin, se forment, progressivement, et s'écrasent avec fracas sur les rochers usés. Une pluie fine tombe sur l'herbe courte, de là où je suis, en haut de la falaise. Mes pommettes sont humides. Je contemple la furie de ces événements, la colère de l'océan.
Je peux fermer les yeux, où que je sois, et me souvenir de cet instant sur la côte bretonne. Que je sois dans un open space, dans un avion, ou dans un métro bondé de personnes, il me suffit de fermer souverainement les yeux, et je me téléporte devant l'horizon marin infini. C'est pratique, l'imagination. Et utile, les souvenirs.
La musique, souvent, me prend comme une mer. Vers ma pâle étoile. Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther, Je mets à la voile.
Je te comprends mieux, Baudelaire. Mieux que quand j'avais sept ans, et que j'apprenais par cœur tes poèmes. Ils son…
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