Walk
J'étais dans le train avant hier, qui m'emmenait loin de Paris, vers un coin reculé de la France : vers la Normandie. Je voyais les paysages défiler derrière la vitre poussiéreuse. Je profitais de l'instant. Rien n'est plus agréable que de laisser derrière soi la vie active, les journées de labeur, de fatigue. De savoir qu'enfin est arrivé le moment du repos et du réconfort. Le moment où l'on peut se déconnecter, aussi : de Facebook, de Twitter, de l'actualité. On ne jette un œil à son portable que quelques secondes, de temps à autres, mais sans ressentir la même aliénation.
J'étais dans le train avant hier, qui m'emmenait loin de Paris, vers un coin reculé de la France : vers la Normandie. Je voyais les paysages défiler derrière la vitre poussiéreuse. Je profitais de l'instant. Rien n'est plus agréable que de laisser derrière soi la vie active, les journées de labeur, de fatigue. De savoir qu'enfin est arrivé le moment du repos et du réconfort. Le moment où l'on peut se déconnecter, aussi : de Facebook, de Twitter, de l'actualité. On ne jette un œil à son portable que quelques secondes, de temps à autres, mais sans ressentir la même aliénation.
Il suffit pour cela de traverser la route. On se retrouve de l'autre côté. Sur un trottoir où chacun va moins vite, ou les passants ont un air plus détendu, et n'hésitent pas à sourire. Après cinq jours de bousculades, du côté où les gens se croisent sans se regarder, absorbés à l'objet immédiat de leur vie, stressés, il est agréable de marcher tranquillement sur le trottoir d'en face.
“Il suffit de passer le pont. C'est tout de suite l'aventure. Laisse moi tenir ton jupon”
Attendre le week-end, en fin de compte, c'est attendre que le bonhomme passe au vert.
Dans une heure ou deux, je serai à nouveau dans le train. Mais dans le mauvais sens cette fois. De retour. Laissant derrière moi la mer, la tranquillité, le repos. Filant vers la ville et ses responsabilités. Retraversant la route, en prenant garde aux voitures, impatientes déjà, qui vrombissent et sont prêtes à démarrer pour fermer derrière moi l'éventualité d'une fuite vers un nouveau bol d'air.
Let it be
Ce n'est pas grave. Et puis, la vie n'est pas si dichotomique. A Paris aussi il m'arrive de profiter de l'instant, d'errer, de vagabonder. A Paris aussi je me sens libre, heureux, vivant. Et dans cinq jours, de toute façon, je pourrai repartir vers d'autres horizons, traverser la route, à nouveau.
Je suis là
La Normandie. La quiétude du paysage, la mer à l'horizon, le vent qui balaye les herbes folles. Je suis là, face à l'océan, j'ai froid, mais je profite de l'instant. Je sais que je vais y repenser, dans quelques temps, avec une certaine nostalgie, peut-être. Je vais m'en souvenir, de ce moment de liberté, où mon regard peut se perdre dans le lointain. Et de fait, le spectacle qui m'est offert est parfait.Dans une heure ou deux, je serai à nouveau dans le train. Mais dans le mauvais sens cette fois. De retour. Laissant derrière moi la mer, la tranquillité, le repos. Filant vers la ville et ses responsabilités. Retraversant la route, en prenant garde aux voitures, impatientes déjà, qui vrombissent et sont prêtes à démarrer pour fermer derrière moi l'éventualité d'une fuite vers un nouveau bol d'air.
Let it be
Ce n'est pas grave. Et puis, la vie n'est pas si dichotomique. A Paris aussi il m'arrive de profiter de l'instant, d'errer, de vagabonder. A Paris aussi je me sens libre, heureux, vivant. Et dans cinq jours, de toute façon, je pourrai repartir vers d'autres horizons, traverser la route, à nouveau.
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