Il pleuvait hier soir. Une pluie battante. Mais nous étions au sec, dans la cinémathèque de Paris, au cinquième étage. Pour voir l'exposition Brunes/Blondes. Des extraits de films, des photographies, des affiches, des courts métrages, des dessins, des textes. Mais surtout une atmosphère, donnant le sentiment de parcourir le cinéma, d'en connaître les coulisses : ce lieu où les coiffures se préparent, où l'image se transforme. La perruque, le voile, les bigoudis, les pinces, les barrettes… tous ces accessoires féminins. Et la coiffure elle-même, “accessoire majeur”, selon Roland Barthes :
“La coiffure (…) est cela même par quoi l'artiste essaye sur le corps féminin les transformations dont il a besoin pour élaborer, tel un alchimiste, un objet nouveau, ni corps ni vêtement, participant néanmoins de l'un et de l'autre”.
Des femmes, des actrices, observant l'objectif. Me rappelant les photographies de Marilyn, de la dernière séance.
Des brunes, des blondes. Parfois les deux, sur une même prise. Brunes et blondes, bien souvent fantasme des réalisateurs.
Une traversée dans l'histoire du Cinéma, et dans l'Histoire tout court, d'ailleurs. Car l'exposition présente aussi des films de la propagande nazie, utilisant les blondes pour affirmer la supériorité d'une race sur toutes les autres.
Une façon de redécouvrir certains films, mais, surtout, de changer de regard.
Je ne sais pas si j'aurais l'occaz d'aller la voir mais j'aime beaucoup l'affiche en tout cas.
RépondreSupprimer