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Putain, dix ans

© illustration Heart Machine

Cela fera dix ans cette année. Dix ans que j'ai créé ce blog. Le premier post de L'avenir est à réinventer a été publié en octobre 2009. Des centaines ont suivi. J'ai parlé de philosophie, de littérature, de poésie. J'ai parlé de l'évolution des technologies, des médias sociaux, et de politique. J'ai parlé de ma vie, plus ou moins explicitement, de mes amours, de mes amis, de mes emmerdes. De mon spleen, parfois ; de mes espoirs, souvent. 

De nombreuses personnes ont laissé des commentaires, ont réagi, ont répondu, m'en ont parlé quand je les rencontrais. Certains de mes billets trouvaient un écho particulier. J'ai reçu des messages auxquels je ne m'attendais pas. Ça m'a encouragé à poursuivre. J'ai fait des rencontres, grâce à ces mots que je postais en ligne. Des gens qui me connaissaient peu ont pu découvrir des points communs, des intérêts partagés. 

Je vais continuer. Continuer d'écrire, ici, parce que c'est un peu chez moi. Parce que c'est sur ce blog que je peux transmettre, que je peux partager, que je peux faire comprendre, ou faire savoir. Celui que je suis. Ici qu'on peut me lire entre les lignes. Ici qu'on peut me découvrir, bien mieux que sur d'autres plateformes sociales, où les images dissimulent beaucoup plus qu'elles ne révèlent. 
Mille mots valent finalement bien plus qu'un selfie sur Instagram. 


Sur ce blog, je peux suivre un fil rouge. Comme un faisceau lumineux dans la nuit. Il y a celles et ceux qui me lisent depuis dix ans. Celles et ceux qui me découvrent tout juste. J'écris pour les uns et pour les autres. J'écris pour moi. J'écris pour ne pas laisser passer les jours sans y prendre garde, pour figer certains instants, certaines émotions. Comme ce sablier à paillettes que j'ai vu s'interrompre en cours de route.

Dix ans que j'écris, au moins une fois par mois. Quelquefois beaucoup plus. 
Dix ans que je parle de ce qui compte à mes yeux. Dix ans que je cherche à exprimer l'essentiel, de façon plus ou moins inspirée. Dix ans que je vis. Dix ans que je dis, au fil des jours, ma vérité. Dix ans que je dis.
Dix ans. Disant.

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