Je suis assis sur une chaise, en bois. J'ai un verre de vin, sur ma droite. Et une barre de chocolat, sur ma gauche. Du chocolat aux noisettes entières, dont le packaging surfait me promet un délice sans précédent. J'ai gardé mes écouteurs en rentrant chez moi, et j'écoute donc toujours la même playlist que lorsque j'étais dans la rue, tout à l'heure, après avoir fait un saut vers les grands boulevards, pour souhaiter un bel anniversaire à mon neveu.
Six ans. Déjà.
C'est une vieille playlist de Spotify, qui me propose aléatoirement des musiques que j'écoutais il y a trois ou quatre ans. Des musiques, pour certaines, que je n'avais pas écoutées depuis trois ou quatre ans. C'est un jour comme un autre, et pourtant tu t'en vas. Elle était sortie de ma mémoire, cette vieille rengaine, écrite par Gainsbourg, chantée par Bardot.
Je marchais, en rentrant chez moi, dans ces rues parisiennes plongées dans la nuit hivernale. Il y avait des gens qui riaient. La vie qui continuait. C'était rassurant, et revigorant, dans cette rue Oberkampf que je prends plaisir à gravir, le soir venu. Ça donnait de l'espoir de voir ces gens de bonne humeur. Et proches d'une amitié sincère.
C'est un soir comme un autre. D'ici quelques semaines, ce sera le printemps, et un nouveau recommencement. On mesure véritablement que le temps passe quand on commence à pouvoir compter ses printemps. Quand on se rend compte qu'on est déjà passé par là, tant de fois. Par les mêmes impressions saisonnières.
Mais quoi qu'il en soit, c'est plutôt agréable, de rentrer chez soi, un soir d'hiver. En réécoutant Gainsbourg, Miossec, et Brassens. Pour se servir finalement un verre de vin, et manger du chocolat, en écrivant un billet de blog. Comme tant de soirs précédents.
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