Dans le mol lit le repos désiré,
Mon triste esprit, hors de moi retiré,
S'en va vers toi incontinent se rendre.
Lors m'est avis que dedans mon sein tendre
Je tiens le bien où j'ai tant aspiré,
Et pour lequel j'ai si haut soupiré
Que de sanglots ai souvent cuidé fendre
Ô doux sommeil, ô nuit à moi heureuse !
Plaisant repos, plein de tranquillité,
Continuez toutes les nuits mon songe ;
Et si jamais ma pauvre âme amoureuse
Ne doit avoir de bien en vérité,
Faites au moins qu'elle en ait en mensonge.
Louise Labé
Avec Louise apprendre,
RépondreSupprimerJe l’aurais désiré :
Tous les deux, retirés,
Disant des choses tendres
Ou faites pour surprendre ;
Apprendre à soupirer,
Apprendre à délirer,
Apprendre à bien s’entendre.
Eût-elle été heureuse
Dans cette intimité
Avec un tel élève ?
Question vraiment oiseuse :
Je ne puis la traiter
Qu’au profond de mon rêve.