Accéder au contenu principal

Besoin de moins

De temps en temps, il faut savoir s'arrêter, prendre quelques jours de repos à la campagne. Se mettre au vert, tout simplement. Si l'on y réfléchit bien, de quoi avons-nous besoin, sinon d'un livre, d'un fauteuil, d'un peu de temps devant soi et de tranquillité ? La joie sur Terre tient à quelques objets du quotidien, finalement. 

À l'instant où je vous parle, je comprends parfaitement l'hésitation de Bilbo le Hobbit, quand l'aventure vient le tirer de son bonheur discret. Pourquoi partir à l'encontre des obstacles, des trolls, des chemins boueux, des ogres, du Mordor, quand on vit paisiblement dans une maison douillette, au coin du feu ?

Presque rien

De quoi avais-je besoin, moi ? De moins. 
J'avais besoin de petits riens, de détails, de miettes de vie, de souvenirs, de plaisirs silencieux, de repas de famille, d'herbe, de forêt, d'oiseaux.

De ciel bleu, aussi, mais enfin bon, ce n'était probablement pas l'année pour ça. 


Si toi aussi, comme moi, tu te poses des questions. Si toi aussi, tu doutes, bien souvent. Si tu ne sais pas trop où tu en es, ni où tu vas, ni pourquoi, ni comment. Si tu traverses parfois la ville avec un nœud dans le cœur. Si tu hésites à faire ce que tu as toujours voulu faire, au fond, parce que tu ne trouves pas le temps, parce que tu ne sais pas comment commencer, comment t'y prendre, alors fais-moi confiance, prend quelques jours de repos à la campagne.

Là, peut-être que tu ne trouveras pas de réponses à tes questions. Mais tu arrêteras aussi de t'en poser, tout simplement. Et tu comprendras qu'il n'y a jamais de bons moments pour se consacrer à l'essentiel.







Commentaires

  1. Hé, déménage de Paris et installe-toi à la campagne ! ;)
    Jamais je ne reviendrai habiter dans une grande ville, je tiens trop à mon hibou du soir et à mes oiseaux du matin.

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Tu es mon amour depuis tant d'années

T u es mon amour depuis tant d'années, Mon vertige devant tant d'attente, Que rien ne peut vieillir, froidir ; Même ce qui attendait notre mort, Ou lentement sut nous combattre, Même ce qui nous est étranger, Et mes éclipses et mes retours. Fermée comme un volet de buis, Une extrême chance compacte Est notre chaîne de montagnes, Notre comprimante splendeur. Je dis chance, ô ma martelée ; Chacun de nous peut recevoir La part de mystère de l'autre Sans en répandre le secret ; Et la douleur qui vient d'ailleurs Trouve enfin sa séparation Dans la chair de notre unité, Trouve enfin sa route solaire Au centre de notre nuée Qu'elle déchire et recommence. Je dis chance comme je le sens. Tu as élevé le sommet Que devra franchir mon attente Quand demain disparaîtra. René Char