Accéder au contenu principal

Prendre Du Recul Pour Mieux Bloguer

Pour innover, créer, inventer, il est essentiel de prendre du recul, de changer sa manière de voir les choses. Sans cette rupture, que certains publicitaires - et pas des moindres - appellent disruption, il n'est pas d'innovation possible

Savoir voir différemment

Cet impératif là se retrouve également quand on tient un blog. L'objectif est bien de marquer une pause, de prendre la distance nécessaire, pour revenir sur tel événement, pour exprimer telle idée.  L'oiseau de Minerve (la chouette) qui prend son envol à la tombée de la nuit pour mieux revenir sur le monde, et qui est le symbole de la philosophie, pourrait tout autant incarner le blogging. 

Face à la page blanche d'un billet à écrire, on est amené à prendre du recul, et à réfléchir. C'est un exercice intéressant, que l'on ne soupçonne pas directement, quand on n'a pas encore créé de blog. S'imposer des moments de réflexion, des prises de distance par rapport à son activité, par rapport au monde, ou par rapport à sa vie. Voir les choses sous un angle nouveau est toujours salutaire, d'ailleurs.


Parfois, cela permet de figer une idée. Elle nous passe par la tête, comme tant d'autres, mais en la couchant sur le papier, on s'en souvient ensuite plus aisément.

Ajouter des cordes à son arc

Plusieurs idées - engendrées par ce blog, depuis sa création en 2009 - me reviennent ainsi régulièrement. 
En vrac, je pourrais en citer quelques unes :
Au cours d'une discussion, ces idées rejaillissent avec beaucoup plus de force que si je ne les avais pas écrites sur ce blog, un jour.
Le plaisir de la distanciation 

Prendre du recul procure par ailleurs un plaisir indéniable. Le plaisir de la distanciation. D'un peu plus loin, certains problèmes paraissent bien futiles.


Une fois qu'une idée est transcrite en billet de blog, il se produit ainsi un double phénomène : elle se structure, d'une part, et gagne en légèreté, surtout. Vous savez que vous avez déjà réfléchi à la question, que c'est quelque part, sur votre blog, mais aussi dans votre tête. Vous pouvez réfléchir plus en avant, ou plutôt construire une nouvelle réflexion en vous servant de ces premiers éléments. Cela vous fait progresser.

D'autant que lire d'autres blogs, d'autres articles, d'autres tweets, vous  permet aussi de prendre ce même recul. C'est toute la force d'Internet. Vous pouvez vous inspirer de tout ce que les autres créent sur la Toile.
Le moindre billet de blog, que vous avez lu, un soir, en traînant sur Internet, vous appartient.



Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière les mots et les images des médias sociaux

J amais il n'y avait eu de si longues périodes de silence sur mon blog. Aucun post depuis février. Je crois que j'avais besoin de prendre un peu de recul. De m'interroger aussi sur ma présence en ligne. Allez savoir si c'est l'âge - le mien, d'ailleurs, ou celui d'Internet - ou autre chose encore : mais on finit par se poser des questions sur ces mots qu'on donne à lire. C'est sans doute à force de consulter les plateformes sociales. Toutes ces images, ces vidéos, ces sourires affichés, qu'on voit quotidiennement. En sachant aussi ce qu'ils cachent. C'est notre époque : nous possédons des outils de plus en plus performants pour communiquer, mais ce que nous communiquons est souvent loin de ce qui nous anime véritablement. Souvent loin de ce que nous sommes. En résulte sans doute parfois un certain mal-être, qui est compensé par ces mêmes outils numériques nous offrant des solutions de méditation ou des cures de sommeil. C'est la montr

Puisqu'il faut vivre avec

J e ne sais même pas par où il faudrait commencer. Ce n'est finalement pas simple d'écrire face à une situation inédite, imprévisible, surprenante, historique. J'ai plutôt l'habitude de décrire ici de petits aspects du quotidien, de partager des réflexions personnelles, sans grande prétention. Soudain, le monde s'écroule. Tenir un blog en pleine crise sanitaire mondiale apparaît quelque peu illusoire.  J'écrivais pourtant, sur ce même blog, il y a plusieurs années maintenant, ce sentiment de vivre depuis ma naissance le temps des crises perpétuelles . J'entendais parler depuis toujours - du moins était-ce mon sentiment - de crise. Crise de l'éducation nationale, crise du travail, crise identitaire, crise de l'hôpital, crise écologique bien sûr, crise migratoire, crise économique, j'en passe et des meilleurs. La crise était devenue la norme. Et c'est de nouveau le cas, il me semble. Nous vivons l'époque d'une crise continue.

Pourquoi j'aime la Poésie

J e ne saurais expliquer comment m'est venue l'envie d'apprendre par cœur des poèmes, quand j'avais une dizaine d'années. Bien sûr, il y avait des livres chez moi. Des bibliothèques qui accordaient une place non négligeable à la poésie. Bien sûr, j'aimais ces recueils, qui s'ouvraient d'eux-mêmes aux pages les plus précieuses, offrant ces mots qui disaient tout  en disant  peu . " Il faut peu de mots pour dire l'essentiel ". Bien sûr, j'avais la chance d'avoir, à portée de la main, Aragon, Baudelaire, Éluard, Reverdy ou Rimbaud. Et puis, il y avait mon arrière-grand-père, cet héritage culturel transmis dès le plus jeune âge. Ce Victor Segalen dont je pouvais parcourir les ouvrages originaux. Pour sentir ce papier proche d'un papyrus, soigneusement plié entre deux plaques de bois fines que tenait jointes un ruban. Ça aide, d'avoir ainsi dès l'enfance une admiration pour l'écriture. Et une raison supplémentaire