Un temps froid, avec un grand ciel bleu. L'un des temps que je préfère. Le mercure n'est pas encore à zéro, mais l'on frissonne, on commence à se couvrir, on sort les écharpes, les manteaux, bientôt les gants. Un samedi, l'effet produit par cette température est accentué, car on est amené à sortir, à arpenter ces rues où s'engouffre le vent.
Je revois des photos de moi couvert, qui datent d'une période plus ou moins lointaine. J'ai vécu plusieurs automnes, plusieurs hivers. J'étais ici, ou là, préoccupé par ceci, ou par cela, j'espérais telle chose, ou telle autre, mais je ressentais ce même froid, sous ce même ciel bleu.
Vienne la nuit, sonne l'heure, les jours s'en vont, je demeure
Une envie est inchangée : celle du chocolat chaud.
Heureusement, certaines choses ne changent pas. On s'y retrouve, par conséquent. Elles nous consolent, parfois. C'est l'une des difficultés, d'ailleurs, quand on arrête de fumer. Il faut supprimer cet élément qui tient une place familière dans notre vie, qui nous rassure d'une part, et nous a rassuré, si souvent, surtout.
Je vais regarder le match de rugby, puis sortir faire des courses, puis passer à la Gare Montparnasse pour faire réparer mon pass Navigo. En profitant, autant que possible, de ce temps singulier, qui installe l'automne et nous rapproche de l'hiver.
Puis rejoindre ce monde qui change, ici, comme ailleurs.
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