Accéder au contenu principal

New Generation

Je fais partie de la génération Y. Je m'en suis rendu compte assez tardivement, pour être tout à fait sincère. Je ne connaissais pas ce terme, auparavant. Je me demande même si je ne l'ai pas découvert lorsque je travaillais à L'Atelier BNP Paribas. Peut-être quelques temps plus tôt. 

Généalogie 
Pour ceux qui ne savent pas encore ce que c'est, il suffit de faire un tour sur Internet. On y apprend que toutes les personnes nées entre la fin des 1970s et le milieu des 1990s appartient à cette fameuse génération. Ça fait pas mal de monde, donc. Plus de 15 % de la population européenne en 2015. Et ce qui est plus intéressant : plus de 40 % des actifs en France à cette date.
Cette génération - également connue sous l'appellation digital natives - a quelques singularités : 
Elle n'a pas connu la Seconde Guerre Mondiale, ni la Guerre Froide. 
•Elle n'a pas connu le monde sans le Sida. 
•Elle a vu apparaître et se généraliser les ordinateurs personnels, les téléphones portables, les smartphones, les tablettes tactiles, les appareils photos numériques, les réseaux sociaux. 
•Elle n'ignore plus certains codes de la communication, de la publicité. 
•Elle a toujours connu le chômage en tant que réalité économique. 
•Elle a entendu mille fois que l'éducation, la santé, la culture, la nation, la recherche, la défense, étaient en crise.
•Elle sait que la télévision est amenée à changer en profondeur. 
•Elle passe un temps fou sur Internet. 
Une génération, donc. Le terme n'est pas anodin. Notamment d'ailleurs quand on parle de publicité :

Une génération d'internés
Je suis né avec Internet. Je fais partie de tous ces autres qui sont nés avec Internet. Comme eux, je suis Inter-nés. Et nous sommes tous désormais inter-connectés. Liés les uns aux autres. Ce que je dis, ce que je fais, peut-être capté immédiatement, diffusé, partagé, échangé. 
C'est normal. C'est réel. C'est le monde auquel j'appartiens. Un monde qui change.
Être inter-nés, au sens où je l'entends, c'est avoir intégré depuis sa naissance plusieurs dynamiques : l'accélération du monde, l'importance de l'interactivité, la tendance à la transparence, à l'ouverture des données. Je ne peux plus concevoir le monde autrement.


La pendule au salon
Mais comment cette génération évoluera-t-elle ? Dans dix, vingt ans ? La génération Z sera-t-elle là pour prendre le relais ? Et ensuite ? Reviendrons-nous à la lettre A ?

La génération Y, bientôt, sera vieillissante.
Nous serons tous sourds, à cause des écouteurs que nous plaçons depuis notre plus jeune âge dans nos oreilles. Nous serons usés, après toutes ces années de multi-tâches. Notre vue sera mauvaise, après être restés des heures et des heures face aux écrans d'ordinateur. 
Il faut y penser aujourd'hui. Aussi difficile que cela puisse paraître, les nouvelles technologies que nous connaissons seront dans quelques temps de bien vieilles technologies. 
Il n'est pas facile de prendre conscience que certaines choses changent. Que la génération Y ne sera jamais éternelle. Et pourtant…

Commentaires

  1. Juste pour rebondir sur cette histoire de surdité : « La sidérurgie et la métallurgie ont fait plus de dégâts que les MP3... »
    http://www.lavoixdunord.fr/Region/actualite/Secteur_Region/2011/03/10/article_concerts-boites-eduquer-les-jeunes.shtml

    RépondreSupprimer
  2. Ah merci Nathanaël, en effet, c'est rassurant.

    RépondreSupprimer
  3. •Ƹ̵̡Ӝ̵̨̄Ʒ
    Je me suis élevé/e en disant :
    --s'il vous plaît", merci, bonjour/ bonsoir, bon appétit...
    J'eu d'instinct :
    - le respect des plus faibles, des aînés - à aider ceux qui en ont besoin - à tenir la porte aux gens derrière moi - à aimer les gens pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils me donnent ou pire ce qu'ils Zont!
    J'ai traité les gens comme j'aimerais l'être ....
    Or de nos jours, chacun peut le voir, ces valeurs se trouvent à la poubelle ....
    Alors une idée ... " Et si enfin on arrêtait de Jeter pour recycler???'' ^)^ ..

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Tu es mon amour depuis tant d'années

T u es mon amour depuis tant d'années, Mon vertige devant tant d'attente, Que rien ne peut vieillir, froidir ; Même ce qui attendait notre mort, Ou lentement sut nous combattre, Même ce qui nous est étranger, Et mes éclipses et mes retours. Fermée comme un volet de buis, Une extrême chance compacte Est notre chaîne de montagnes, Notre comprimante splendeur. Je dis chance, ô ma martelée ; Chacun de nous peut recevoir La part de mystère de l'autre Sans en répandre le secret ; Et la douleur qui vient d'ailleurs Trouve enfin sa séparation Dans la chair de notre unité, Trouve enfin sa route solaire Au centre de notre nuée Qu'elle déchire et recommence. Je dis chance comme je le sens. Tu as élevé le sommet Que devra franchir mon attente Quand demain disparaîtra. René Char