Hier, nous avons eu un aperçu de ce que sera l'automne. Le temps du ciel crasseux, de la pluie incessante, de la nuit qui tombe plus tôt que prévu. Le temps des bourrasques humides sur les boulevards, des écharpes, des Actifed® jour et nuit. Le temps des gens qui toussent dans le bus, des mines renfrognées, des frissons.
Un lolcat dans la gorge
Pour autant, je vais bien. Je sais que cette saison va venir avec sa mélancolie habituelle ; je le vois arriver, avec ses bottes, sa redingote grise, ses yeux cernés, pour me saisir au ventre, cet automne familier. Nostalgie, feuilles mortes, phares des voitures embués, dans le soir. Je connais tout ça, sur le bout des doigts.
Pourtant, hier, j'avais le sourire aux lèvres, les yeux qui pétillaient en voyant ce ciel lourd, ces trottoirs détrempés. Je me sentais vivant, au sens propre comme dans tous les sens. Si, comme le dit Sophocle, “l'homme porte en lui la semence de tout bonheur et de tout malheur”, alors je voulais que cette journée fut une journée au bonheur fleurissant.
Je ne crains pas le rhume, l'angine, la grippe ou la gastro-anthérite. Je ne crains pas l'orage, le froid ni le vent. Je ne crains pas tout ça.
Avec moi
J'ai avec moi le monde entier, des milliers de musiques, des centaines de bouquins, des vies innombrables, des réseaux sociaux, des gens qui sont là pour m'accompagner, pour compatir, pour me faire sourire, pour m'enchanter.
J'ai avec moi mes souvenirs. De beaux souvenirs, que personne, jamais, ne pourra m'enlever.
J'ai avec moi mes espoirs pour l'avenir. Cet avenir, qui est à réinventer.
J'ai avec moi mes espoirs pour l'avenir. Cet avenir, qui est à réinventer.
J'ai avec moi ce soleil, aujourd'hui revenu.
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