Dans les moments où je vais particulièrement bien, où rien ne peut m'arriver, où aucun impératif immédiat ne vient contrecarrer mes plans d'oisiveté, où je suis libre, en somme, de faire ce que je veux, voire - ce qui est mieux - de ne rien faire, il m'arrive souvent de penser à ceux qui, quelque part sur cette terre, sont confrontés à une situation particulièrement stressante.
Ce n'est pas un réflexe général : je veux dire par là que je ne pense pas aux affamés quand j'attaque avec appétit un buffet à volonté, ni aux insomniaques quand je m'éveille après une nuit parfaitement reposante. Je ne suis pas cruel, ou du moins pas excessivement.
Le stress, calmement
Mais penser à des situations de stress quand rien ne vous angoisse est assez agréable. On peut arrêter d'y songer dès qu'on le souhaite, se rassurer en quelques secondes, mesurer le ridicule de certains états d'inquiétude exagérée… Réfléchir à cette tension, à tête reposée.
Le stress. Dimension omniprésente aujourd'hui, dans le monde du travail.
Ioudg en parlait elle-même sur son blog (c'est dire) :
“Je crois que les médecins, quand ils étaient encore à l'école, ils pensaient tous devenir neurochir', donc ils écoutaient pas trop les petits cours sur les maladies de peau et tout. Puis ils ont foiré leurs partiels et ils ont fini médecins généralistes ou dermatologues. Donc quand ils savent pas, ils sortent la question magique pour faire style c'est pas que je sais pas, hein, c'est ta faute en fait. Ils demandent (en prenant un air hyper concerné) : “vous êtes stressée en ce moment ?”
Mais mec, personne n'a jamais répondu non à cette question.
C'est comme quand une voyante te demande si tu veux la fortune et l'amour.
- Non, merci, ça va, c'est cool.”.
Le stress : état naturel
C'est assez vrai. Il est naturel d'être stressé au travail, de nos jours. C'est une sorte d'état de fait. Moi, jusque là, ça va plutôt. Mais dans l'imaginaire collectif, il est tout à fait normal de ressentir du stress dans son boulot. C'est pas très positif, quand on y pense.
Ce serait bien qu'on change d'état d'esprit.
Notamment pour la raison suivante, livrée par un homme qui savait travailler :
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