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Le monde d'aujourd'hui

2012. Ça y est, nous sommes vraiment entrés dans le XXIe siècle. Nous reconnaissons le monde d'hier. Sans parler de Belle époque, je perçois les années 90 comme une autre époque, une époque passée. Le monde a changé, et ne cesse d'ailleurs de changer. Il s'en est passé, des choses, depuis la fin du siècle précédent. On perçoit mieux où nous mènent les nouvelles technologies, ce qu'elles impliquent concrètement. On a un peu de recul sur tous les événements des années 2000 : guerres, conflits, catastrophes naturelles, prise de conscience environnementale, crise économique, regain démocratique, révolutions arabes.

Le présent peut commencer

Nous vivons une drôle d'époque. Une époque où les hommes sont interconnectés, mais où 9 millions de personnes en France vivent seules (5 millions de femmes, 4 millions d'hommes). Une époque où la crise est devenue permanente, aussi absurde que cela puisse paraître. Une époque où un homme nu sur une photo publicitaire peut faire le tour des chaumières en l'espace d'une journée. Tout ça, désormais, nous le savons.

Samedi soir, j'ai vu Shame au cinéma. Un beau film, mais assez triste sur notre époque, justement.

I like 2012

Malgré tout, c'est plus fort que moi, j'aime cette époque. Je ne pourrais jamais pas faire du Orelsan. J'aime trop mon temps. J'aime ce qu'il a d'absurde. J'aime ses incohérences.
Tout change, et alors ? Je ne suis pas réfractaire au changement. 
D'autant que l'avenir reste à réinventer. Et je ne parle pas ici d'un monde meilleur à construire. Surtout pas de ce monde prétendument meilleur mis en avant par une agence de communication pour un magazine masculin, avec cette baseline : “Let's keep on dreaming of a better world”. Il y a de plus grands rêves que celui-ci.


Commentaires

  1. Anonyme19 janvier 2012 à 13:29

    Tu l'aime le monde d'aujourd'hui ? 2 milliards de personnes qui ont faim !!!

    quand on est con c'est pour la vie !

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  2. Basile20 janvier 2012 à 08:12

    C'est toujours sympa de se faire insulter, surtout par un courageux anonyme dyslexique.
    Aimer ce monde ne signifie pas l'aimer béatement, sans reconnaître des injustices, des malheurs, et d'autres grandes tristesses.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Unknown3 octobre 2013 à 18:37

      j'aime beaucoup ta façon de voir les choses, ta vision de notre époque. C'est beau ce que tu écris.

      Supprimer
  3. Basile8 octobre 2013 à 00:13

    Merci beaucoup pour ce commentaire. Reviens quand tu veux ici, ce blog est aussi pour toi. ^^

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