Début août à Paris. Les touristes ont meilleure mine que ceux de Juillet. Le temps est enfin estival. Demain, il le sera pleinement pour moi, car je serai en Corse, sous un soleil brûlant, à arpenter un chemin de cailloux, de terre et de sable.
Premières semaines de vacances, depuis deux ans.
Checkpoint.
Checkpoint.
J’ai l’impression de ne pas trop savoir à quoi m’attendre, pour les jours, les semaines et les mois à venir. Il y a comme une légère tension, constante, qui se fait ressentir. L’atmosphère est semblable à celle du Rivage des Syrtes : je veille, je reste attentif, je suis aux aguets, mais une brume épaisse m’empêche de voir l’horizon. Rien d'alarmant pour autant.
C'est le rapport naturel que l'on entretient avec l'avenir, en fin de compte. Vouloir voir au loin avec une vue de myope.
Je ne sais pas de quoi demain sera fait, j'en ai conscience. Mais j'essaye de regarder vers l'avenir, malgré tout. Je tente d'identifier des formes, de distinguer des contours, de percevoir ce qui est perceptible.
Toute veille, quelle qu'elle soit, implique de se confronter à l’inconnu. Comme la sentinelle qui entend soudain quelque chose dans l'obscurité.
Cela étant, demain ne sera pas uniquement fait d'inconnu.
L'avenir ne dépend pas seulement d'une multitudes de circonstances hasardeuses.
Il ne suffit pas de veiller, il faut construire, créer, imaginer, développer, être audacieux, persévérant, courageux, imaginatif, volontaire…
En un mot comme en cent : optimiste. Ça aussi, j'en ai conscience.
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