Vous avez… - un -… nouveau message. Formule connue de tous, désormais. Je connais mieux la voix de cette femme que celle de beaucoup de personnes que je fréquente pourtant beaucoup plus. Elle m'annonce souvent une bonne nouvelle, d'ailleurs. Elle me révèle quelque chose, en tout cas. Un nouveau message constitue toujours une forme d'événement ; pas toujours colossal, bien sûr, mais tout de même.
Le mot “message” est très souvent accompagné de l'adjectif “nouveau”. Pour une messagerie vocale, ça se comprend encore. Mais dans de nombreux cas, cet adjectif est totalement inutile. Sur Facebook, par exemple, “send a new message” est une formule encore proposée par défaut. Peut-être que certains utilisateurs s'amusent à envoyer d'anciens messages, de temps à autres ; sur 700 millions de membres, ce n'est pas impossible.
J'aime bien, en tout cas, moi, recevoir un nouveau message. Une enveloppe, même virtuelle, me fait toujours un petit effet. Le message est bien plus qu'une simple notification, ou mention - cela va sans dire. Ils se sont multipliés ces dernières décennies. Sans rappeler de vaines statistiques, des millions de messages électroniques sont envoyés chaque seconde dans le monde. Bien entendu, une grande partie de ce flux incessant comprend le spam, mais il n'empêche. Les hommes s'envoient aujourd'hui beaucoup, beaucoup, beaucoup de messages.
Quand on y pense, écrire un blog, c'est adresser à plusieurs destinataires un seul et même message. Mais celui-ci n'est pas transmis à proprement parler. Il faut venir le chercher, le déchiffrer, et, le cas échéant, le partager.
C'est un peu comme si, en rejoignant cette page, vous entendiez cette fameuse voix féminine : vous avez… - un -… nouveau message.
Avec un avantage certain pour moi : vous ne pouvez en aucun cas le supprimer.
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