Accéder au contenu principal

Pourquoi écrire ?


La question du pourquoi se pose nécessairement, lorsque l'on tient un blog. Qu'est-ce qui m'amène à écrire, aussi régulièrement ? Qu'est-ce que j'y trouve ? Pourquoi est-ce que je prends la peine de concevoir ainsi des articles ? Quel intérêt ai-je à les diffuser ensuite ? 
Qu'est-ce que j'attends de tout ça, en fin de compte ?

Je n'ai pas de réponse toute faite.
Je ne sais pas très bien pour quelles raisons je prends le temps de partager quelques idées, quelques impressions. 

J’écris pour moi, avant tout. 

J’écris simplement. J'écris pour passer le temps. “Comme on dessine sur le givre, comme on se fait le cœur content à lancer cailloux sur l’étang”. J’écris en essayant de ne pas me poser trop de questions.

J'écris parce que je vis ma jeunesse, ce qui n'est pas tout à fait anodin. 

J'écris parce que j'ai le sentiment que le XXIe siècle vit également sa jeunesse, en quelque sorte. Parce que le monde change. Parce que nous vivons une époque où il se passe beaucoup de choses, et qu'écrire permet de prendre une certaine distance par rapport à tout ça. 


Il faut nager non pas à contre-courant, car cela ne mène à rien, mais dans une certaine direction. Ne pas prendre part à la rumeur. Avoir quelques positions divergentes, ou originales, si possible. Sans être dans un esprit de contradiction systématique - un esprit de troll. 

Écrire pour une raison, qui vaut pour toutes les autres, sans doute (et ça me permet de conclure une nouvelle fois sur une phrase de Nietzsche) :

“Seul ce qui est personnel est éternellement irréfutable”. 

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

L'image parle d'elle-même

35 % des Français interrogés par TNS Sofres  (en juin 2012) affirment avoir déjà posté plus de 100 photos en ligne. Un chiffre parmi d'autres, bien sûr, mais qui illustre assez bien notre époque : celle de la prééminence de l'image . La photographie avait déjà une place de choix dans les années 1980 ou 1990, c'est certain, mais elle est devenue une pièce maîtresse de la conversation .  L'image, élément de langage Comme le souligne très justement André Gunthert dans cet article  (que je vous recommande) : “ pour la première fois de son histoire, la photographie traditionnelle est devenue une pratique de niche au sein d'un univers plus vaste, structuré par les mobiles et les réseaux sociaux : l'image communicante ”. Et de rappeler qu'en France, en 2011, il se vendait 4,6 millions d'appareils photographiques (deux fois plus qu'à la fin des années 1990) contre 12 millions de smartphones. Le mobile et les réseaux sociaux sont de fait les

Remplacer “Week-End” par un mot français

T ous les lundis, on trouve des gens pour se plaindre . Et tous les vendredis, des gens pour se réjouir. C'est devenu habituel, commun, systématique. Des sites ont même été créés dans cet esprit.  http://estcequecestbientotleweekend.fr par exemple. Bien entendu, il y a des exceptions . Il y a des gens qui ne travaillent pas, ou des gens qui travaillent à temps partiel, voire des gens qui travaillent uniquement le week-end. Cela étant, on retrouve quand même ce rythme, éternel.  Ce qui est assez fou, quand on y pense, c'est que depuis le temps, personne n'a été capable en France de trouver un nom pour désigner le week-end . On utilise ce terme 150 fois par an, dans nos conversations, sans chercher à le remplacer par une expression made in France .  Bientôt le SamDim “Fin de semaine”, la traduction littérale de “week-end” désigne finalement le jeudi et le vendredi, dans le langage courant. Il faut donc trouver autre chose :  Je propose Samdim

Tu es mon amour depuis tant d'années

T u es mon amour depuis tant d'années, Mon vertige devant tant d'attente, Que rien ne peut vieillir, froidir ; Même ce qui attendait notre mort, Ou lentement sut nous combattre, Même ce qui nous est étranger, Et mes éclipses et mes retours. Fermée comme un volet de buis, Une extrême chance compacte Est notre chaîne de montagnes, Notre comprimante splendeur. Je dis chance, ô ma martelée ; Chacun de nous peut recevoir La part de mystère de l'autre Sans en répandre le secret ; Et la douleur qui vient d'ailleurs Trouve enfin sa séparation Dans la chair de notre unité, Trouve enfin sa route solaire Au centre de notre nuée Qu'elle déchire et recommence. Je dis chance comme je le sens. Tu as élevé le sommet Que devra franchir mon attente Quand demain disparaîtra. René Char