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Mes premiers lecteurs


Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas mis à écrire aussi tard, sur ce blog que je tiens depuis tant d'années. Je me souviens du film The Social Network où Marc Zuckerberg se met à écrire furieusement en rentrant de soirée sur son site personnel, en vidant plusieurs bières, avant de lancer un projet génial qui est à l'origine de Facebook. Alors oui, c'est un film, donc c'est sans doute romancé, mais j'aime bien penser à cette scène.

Je ne m'identifie pas plus que ça - je ne suis pas assez geek, sans doute, et pas assez génial, aussi -, mais ce sont ces images qui me reviennent à l'esprit.

Et puis vous êtes là, vous tous. Vous êtes sur le net, comme moi, ce soir, pour diverses raisons. Voilà que vous me lisez. Ça me va.

J'ai envie d'écrire tous les mots qui me viennent, de coucher sur le papier toutes les idées qui me passent par la tête. Je prends la première image sur laquelle je tombe, sur Pinterest, et c'est ainsi que l'on se retrouve avec un billet de blog illustré par une bouche de femme croquant un glaçon. Ça n'a pourtant rien à voir avec mon propos, mais vous me pardonnerez.

J'écris tardivement sur ce blog qui est mon blog : j'écris donc librement
J'écris pour affronter la nuit, j'écris pour figer un peu l'instant, j'écris pour agir, aussi, pour entretenir une motivation profonde, cette envie de ne pas passer à côté de ma vie.


L'éternelle réflexion. L'éternel doute, aussi. Enfin… je dis “éternel”, mais je n'en sais rien, au fond. Est-ce que ça passe avec l'âge, ça ? Est-ce qu'on finit par se dire, un jour, qu'on est bien heureux avec ce que l'on est devenu, que l'on se contente tout à fait de ce personnage que l'on est ? Est-ce que certaines personnes se réveillent, un beau jour, pour se dire qu'elles n'ont plus à devenir de grandes personnes - à tous les sens du terme ?

Allez savoir.

En attendant, moi, j'essaye de tenir ma résolution 2013. Ma seule résolution : écrire un roman, ou au moins des nouvelles ; je vous les ferai lire, peut-être, un jour. Vous me direz ce que vous en pensez. Si c'est trop misérable, j'espère que vous serez sincères. Et si ça tient la route, que vous m'encouragerez. On verra bien. Mais je tiens à ce que vous soyez, tous, mes premiers lecteurs.

En attendant, bonne nuit. 
Et ne passez pas trop de temps sur Internet, quand même [Lire : se connecter à Internet, la nuit tombée].




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