Vendredi. Fin de semaine. Début d'année. Des millions de Français espèrent secrètement gagner la cagnotte de l'Euromillions, car nous sommes un Vendredi 13. Ce serait pas mal pour boucler les fins de mois, pour repartir sur de nouvelles bases.
Ce n'est pas mon rêve, personnellement, même si j’ai - par hasard - acheté un ticket aujourd’hui. Habituellement, je ne joue pas, donc j’ai peu de chances de gagner. Ce vendredi, j’ai été amené à jouer, et j’ai malgré tout très peu de chances de gagner. 1 chance sur 116 millions pour être très précis. Ça fait peu.
Mais ça tombe bien, car je n'ai pas spécialement envie d'être millionnaire du jour au lendemain. Pas très envie de découvrir les brasseries populaires des Champs-Élysées, pour reprendre les termes d'Estrosi à propos du Fouquet's. Pas très envie d’avoir une fortune à gérer.
Vie de cocagne
Je préfère ma vie actuelle. Je préfère regarder le monde comme il va. Je préfère l’idéal de Jeanne Moreau, dépeint dans la chanson qui s’intitule la vie de cocagne : “prendre le temps d’avoir des chats, des petits chats, des chiens, des tas d’enfants, un vieux fauteuil au coin du feu où me laisser glisser à deux, avoir mes bouquins sous la main qui s’ouvrent d’eux-mêmes aux pages que l’on aime et qu’on relit sans fin, parce qu’on les aime”.
À mes yeux, le bonheur ressemble beaucoup plus à ça qu’à un beauf dans une piscine qui savoure un jus de papaye. (Même si les pubs pour La Française de Jeux sont bien souvent excellentes).
Qui dit fin de semaine dit aussi ralentissement du rythme. Avec la nuit qui tombe, c’est le repos qui s’annonce. La pause hebdomadaire. On cesse de faire la course contre la montre.
On voit ses amis, on range un peu chez soi, on sort prendre un verre.
Julie part après-demain dans un pays lointain, pour une semaine. Le froid va s’accentuer. Je vais m’efforcer de soigner mon mal de gorge une fois pour toutes. Je vais lire des bouquins déjà bien entamés. Je vais m’occuper du petit chat que nous logeons ces quelques jours. Je vais réparer le radiateur cassé par Laurent.
Je vais sortir, donc, aussi. Et puis je vais écrire quelques billets de blog, peut-être.
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