« Et je redoute l'hiver car c'est la saison du confort » écrivait Arthur Rimbaud dans Une saison en enfer. L'hiver approche, et - pour ma part - j'espère que le confort sera au rendez-vous. Mais c'est d'un confort véritable dont j'ai besoin. Un confort « au sens propre comme dans tous les sens », pour citer une dernière fois Rimbaud. J'espère avant tout être conforté dans mes décisions, trouver un stage qui me convienne véritablement, savoir où je vais, et pour quelles raisons. J'ai besoin de réconfort également, avec le retour de Julie fin décembre, et mon retour à Paris également. Le confort est en ce sens essentiel ; le tout est de ne pas s'y habituer, de ne pas s'y complaire indéfiniment.
J'ai 23 ans. Nous serons en 2010 dans moins d'un mois.
Il est important de faire des pauses de temps en temps, sans tomber dans une introspection trop poussée. Regarder simplement autour de soi, un instant. J'ai le sentiment d'être à l'aube d'une nouvelle vie. Ça n'a pas grand sens, probablement. Mais la fin des études, ça représente quelque chose malgré tout. Plusieurs de mes amis ont le sentiment que leur vie se joue actuellement. Tous s'interrogent. Alors bien entendu, cela fait plusieurs années qu'ils se posent comme moi des questions sur leur orientation, leurs envies, leurs projets. Mais la fin des études constitue un moment singulier, où ces questions prennent d'un seul coup tout leur sens.
Je suis au coin du feu. Le lieu du confort par excellence. Mais encore une fois, il ne s'agit pas d'un confort stupide et douillet ; au coin du feu, je me réchauffe les mains en pensant à ma vie. Et je pense à toutes ces autres fois, à toutes ces autres réflexions au coin de tous ces autres feux, devant cette même cheminée.
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