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Affichage des articles du décembre, 2014

Facebook, merci pour ce moment

F acebook s'est bien planté, cette année. En proposant aux internautes ce fameux module "Year in Review", le réseau social voulait bien faire. C'était une façon de montrer à quel point il connaissait ses utilisateurs, une façon de nous remercier de partager autant de données personnelles avec lui. Le problème, c'est que peu d'internautes ont envie de voir leur vie exposée en ligne . Nombreux sont soucieux des informations que les marketeurs accumulent à leur endroit. Ce module proposé au moment des fêtes de fin d'année par Facebook met une nouvelle fois au grand jour sa volonté de récolter tout ce qui concerne l'existence de chacun. Pour ceux qui en doutaient encore, ou qui refusaient de le voir, c'est maintenant explicite. La limite algorithmique L'année dernière, déjà, il était possible de créer son "journal de l'année". Simplement, c'était une option discrète sur le profil de chacun, et l'on pouvait l'a

Pourquoi je crois toujours au Père Noël.

J 'ai six ans. Mes yeux viennent de s'ouvrir, après une nuit délicieuse. J'ai beau être encore dans mon lit, je trépigne déjà. Je sais que les cadeaux sont là, au pied du sapin, dans le salon, à quelques mètres seulement. Je n'ai pas cherché à surprendre le Père Noël, je n'ai pas guetté cet être mystérieux dont me parlent mes parents. C'est beaucoup plus beau, plus magique, de laisser opérer en silence ce bienfaiteur qui passe, chaque année, sans laisser de trace derrière lui, si ce n'est la clémentine épluchée sur la table à manger. Et le verre de cognac, vidé.  Mon frère, déjà levé, attend devant la porte. Ma mère a le sourire aux lèvres. Mon père semble chercher dans l'obscurité le CD que l'on met à chaque fois, ce matin-là. J'ai longtemps cru que la chanteuse prononçait réellement, au moment du refrain : "c'est Noël, c'est Noël, c'est Noël…". Il y a des assonances qu'on n'oublie pas. Mon autre frèr

Les Wearables, objets magiques ?

C 'est l'une des grandes tendances, pour les cadeaux de Noël. Il suffit de voir les pubs dans le métro. Les "wearables" semblent en passe de conquérir durablement le marché français. On parlait déjà des objets connectés, qui ont avec le Big Data un avenir indéniable, puisque le BCG estime que cela représentera 8 % du PIB européen en 2020. Voici maintenant les objets connectés embarqués. Ce sont les premiers sur lesquels se ruent les consommateurs en ce moment. Smartwatch, bracelet connecté, mesureur de pouls, Fitbit et autres merveilles semblent se vendre comme des petits pains. Selon une étude du cabinet IDC , les ventes mondiales d'objets connectés à porter sur soi devraient atteindre 19 millions d'unités en 2014 (trois fois plus qu'en 2013), et frôler les 112 millions en 2018. Toutes les études concordent. Nous vibrons, au sens propre. De partout. Il ne suffit plus d'être correctement habillé, coiffé, maquillé, ou équipé, il faudra

Juste pour voir

C 'est étrange comme nous pouvons perdre de vue ce que nous sommes. Il est simple de passer complètement à côté de ce qui compte, véritablement. On peut vivre, jour après jour, nuit après nuit, sans se soucier, à aucun moment, de ce qui devrait nous importer. Sans dire à nos proches qu'on les aime, sans comprendre qu'ouvrir les yeux, au petit matin, pour vivre une nouvelle journée, est déjà miraculeux ; sans chercher à améliorer le monde, ni à faire plaisir aux autres, ni à rêver, ni à espérer un avenir meilleur. Sans considérer, un moment, notre mort future, et ce que ça implique, en attendant. Sans nous efforcer de voir la vie à l'aune de cette réalité-là. Oui, je trouve cela vraiment étrange. Nous pouvons maugréer, trainer notre mécontentement avec nous, insulter un inconnu parce qu'il nous refuse une priorité. Nous pouvons nous disputer, pour de mauvaises raisons. Nous pouvons pester contre la pluie, la bruine et le vent. Nous pouvons regarder les infor

Le futur de l'identité numérique

P endant longtemps, il suffisait de faire une requête Google. Taper son prénom, puis son nom, dans le moteur de recherche. On obtenait plusieurs sites, qui constituaient notre "identité numérique". Je pense que vous l'avez tous fait, un jour ou l'autre. Si tel n'est pas le cas, il est plus que temps. Soigner son e-réputation Pour faire disparaître les sujets embarrassants, on pouvait se créer une Page Linkedin, par exemple, qui remontait ensuite, comme par magie, dans les premiers résultats. On pouvait aussi se créer un blog personnel, à condition d'avoir le temps et l'envie de l'alimenter régulièrement. Les plateformes d'images comme Instagram ou Pinterest étaient également de bonnes options, pour les plus créatifs d'entre nous. Cela permettait de reléguer les photos de soirée trop arrosée en page 2 ou 3. On était donc tranquille. Selon le principe bien connu qu'il n'y a pas de meilleure cachette au monde. Mais l'

Notre Pouvoir Sur Le Monde

I l est simple de constater un problème, un dysfonctionnement, une injustice. Encore plus simple de maugréer dans son coin. C'est d'ailleurs la tentation première : face à une situation moribonde, la plupart des personnes parviennent à s'indigner avec véhémence, mais lorsqu'il s'agit de trouver une réponse à la question soulevée, on préfère hausser les épaules, ou prendre un air désabusé. De toutes façons, ça ne sert à rien . "Pour que le mal triomphe, il suffit que les hommes bons ne fassent rien". Edmund Burke Je pense qu'on ignore, trop souvent, le pouvoir qui est en nous. Nous pouvons , et pour cause, agir sur le monde. Nous pouvons créer, inventer, proposer. Nous asseoir devant une table, prendre un papier, un crayon, et dessiner un projet nouveau. L'imagination est la grande force de l'humanité. D'autant qu'elle peut être gratuite, pour servir un dessein poétique, ou artistique. Nous pouvons devenir les ingénieurs de no

J'ai besoin d'essentiel

I l y a des moments où je ne m'en rends pas vraiment compte. Des périodes où je suis concentré sur des objectifs professionnels, où je prépare des réunions, où je suis focalisé sur des sujets immédiats, qui ne tolèrent aucune distraction. Mais ça revient toujours, soudainement ; il suffit que la magie de Noël illumine les grands magasins, que les premiers sapins fassent leur apparition sur les trottoirs, encore dans leurs filets, devant les fleuristes. Il suffit que le froid m'amène à m'emmitoufler dans mon manteau, à relever mon écharpe, encore toute emprunte des parfums du ski, des vacances de l'année passée. L'odeur de la montagne, des pentes enneigées, de la vitesse et de la liberté. Toujours, ça revient. Ça ressurgit. J'ai envie de vivre un moment fort, d'avoir le cœur qui bat un peu plus vite, les yeux qui s'illuminent. Envie d'avoir les poils qui s'hérissent sur les avant-bras, envie d'avoir les cheveux dans le vent, envie de me