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Articles

Affichage des articles du novembre, 2012

Sun Will Rise

Twitter : les paroles ne s'envolent plus

S ur Twitter, comme sur la plupart des médias sociaux, on a vite l’impression que tout ce que l’on raconte tombe dans l’oubli . Chaque phrase écrite semble se dissoudre en quelques minutes dans le flux incessant de paroles publiées. On pense avant tout “réactivité”, “instantanéité”, “immédiateté”, sans considérer d’autres concepts : “archives”, “histoire”, “mémoire”. Les écrits restent Pourtant, il ne faut pas omettre une réalité que d’autres hommes, il y a plusieurs siècles déjà, avaient bien prise en compte : “ verba volant, scripta manent” (“les paroles s’envolent, les écrits restent ”).  Le CEO de Twitter vient d’annoncer qu’un utilisateur de la plate-forme pourra d’ici décembre télécharger l’ensemble de ses tweets , pour mieux les consulter. Lors d’une conférence à l’université du Michigan , voici ce qu’il a déclaré : “ nous travaillons sur un outil qui permettra aux utilisateurs d’exporter la totalité de leurs tweets. Vous serez en mesure de télécharger un fichie

Se défaire de l'insatisfaction perpétuelle

“ U n être qui s'habitue à tout : voilà, je crois, la meilleure définition que l'on puisse donner de l'homme ”. Cette phrase, sublime, est signée Dostoïevski. Je la garde en mémoire, année après année, et j'y repense souvent. À chaque fois qu'elle me revient, c'est pour mieux se confirmer ; de fait, l'homme s'habitue à tout : au pire comme au meilleur, au difficile comme au simple, au chagrin comme au bien-être. “ L'habitude est une somnolence, ou tout au moins un affaiblissement de la conscience du temps ” Thomas Mann. Je sais ce que nous pouvons supporter de tristesse, d'épreuve, de fatigue ; mais je sais aussi à quel point on se satisfait vite d'une situation agréable, auparavant désirée, déjà monotone . C'est l'une des grandes questions humaines au fil des siècles : comment atteindre le bonheur, puisque celui-ci est intimement lié au désir, lui-même périssable ?  “ Dans le domaine de la psychologie humaine, les ch

Rêves d'avenir

C ampagne vidéo réussie je trouve de la part de l'agence BDDP Unlimited, “pour en finir avec le Sida”. Aucun rêve n'est trop grand.  Les espérances passées sont souvent des réalités aujourd'hui, continuons donc de réinventer l'avenir. Par ailleurs, la formule “ça ne tient qu'à nous” me rappelle un billet de blog précédent “il ne tient qu'à moi”, à lire ici.

Pourquoi les QR codes doivent disparaître.

L a plupart du temps, je suis un grand partisan des innovations technologiques. Les lecteurs habituels de ce blog le savent sans doute. Je ne suis pas réfractaire au changement, loin de là. J'aime cette époque où de nouveaux usages se développent, avec de nouvelles façons de communiquer, en temps réel. Sus aux codes ! Mais je dois l'avouer, il y a une technologie que je ne tolère pas, que je ne digère pas, que mon être entier rejette en un seul bloc : c'est celle des QR codes . C'est plus fort que moi. À chaque fois que je vois sur une affiche publicitaire ces pixels noirs, énormes et hideux, je me dis qu'il y a un problème.  J'aime la communication, et notamment l'image. Quand je pense au travail créatif qui est gâché par cette forme infâme, qui se veut innovante et interactive, mais qui n'est que ringarde et répulsive, ça me met dans un état pas possible. Certes, ça part d'une bonne intention (mais l'enfer en est pavé, paraî

Mais… Novembre

À Paris, on ne perçoit pas très bien l'automne. C'est comme si l'hiver faisait immédiatement irruption. En quelques semaines à peine, le froid est vif, les bourrasques viennent vous gifler le visage, d'épais nuages de fumée s'échappent à chaque respiration.  Il faudrait pouvoir flâner, en automne : arpenter les rues, observer les dernières feuilles qui s'accrochent péniblement aux branches des arbres, prendre un chocolat chaud à la terrasse d'un café. Trop souvent, on se contente de rentrer rapidement chez soi pour retrouver confort et chaleur , et c'est déjà l'hiver, quand on décide enfin de sortir.  Faire Quelque Chose Me voilà chez moi, bien au chaud. Je suis préoccupé par une question simple : que faire ? Désormais convaincu que mes actions d'aujourd'hui auront d'une manière ou d'une autre une répercussion sur des événements futurs, me voilà confronté à cette responsabilité existentielle. Ne pas opter pour la

Temps suspendu

C e matin, de bonne heure, Julie s'est réveillée, à demi, et a jeté un œil au cadran de l'horloge . Celle-ci s'était arrêtée pendant la nuit, à minuit vingt précisément. La lumière du jour baignant déjà la chambre, Julie, inquiète, eût l'impression étrange qu'il était déjà midi vingt, quand son corps lui indiquait n'avoir pas dormi autant. De fait, il n'était que sept ou huit heures du matin. Ô temps, suspends ton vol Après avoir constaté que les aiguilles de l'horloge ne tournaient plus, elle se rendormit paisiblement .  Mais lorsque nous nous réveillâmes de nouveau, quelques heures plus tard, elle fixa une nouvelle fois le cadran de l'horloge quelques secondes. Une phrase lui revint par hasard à l'esprit, qu'elle murmura doucement : “ Ô temps, suspends ton vol ! ”. Nous connaissions tous les deux ces mots, mais pas l'ensemble du poème de Lamartine, que nous cherchâmes du coup sur Internet. Julie le lut sur son iPhone,

Instants de vérité

“ L ook. If you had… one shot… or one opportunity… to seize everything you ever wanted… in one moment. Would you capture it… or just let it split?… ” Peut-être reconnaissez-vous ces mots. Ils ouvrent la chanson Lose Yourself  d'Eminem, principal morceau de la bande originale du film 8 mile .  Pour ce qui me concerne, je les reconnais immédiatement. Ils sont inscrits dans ma mémoire pour longtemps, j'imagine, puisqu'ils y sont entrés au meilleur moment : à cet âge où l'on intègre le mieux toute forme de connaissance. Moments cruciaux Je me souviens d'avoir songé à ces paroles juste avant de passer le bac, notamment. Il y a bientôt dix ans. Cela fait partie de ces moments existentiels où il ne faut pas se rater. Il y en a eu pas mal d'autres, depuis. Des épreuves de concours au permis de conduire, en passant par les entretiens de recrutement, les exposés, les conférences, certaines réunions, certains rendez-vous… J'aime me dire, en temps n

Déclin

C omme il était bien, Lui, ce Jeune plein de sève ! Âpre à la vie Ô Gué !… et si doux en son rêve. Comme il portait sa tête ou la couchait gaîment ! Hume-vent à l'amour !… qu'il passait tristement. Oh comme il était Rien !… - Aujourd'hui, sans rancune Il va lui sourire, au retour, la Fortune ;  Lui ne sourira plus que d'autrefois ; il sait Combien tout cela coûte et comment ça se fait. Son cœur a pris du ventre et dit bonjour en prose. Il est coté fort cher… ce Dieu c'est quelque chose ; Il ne va plus les mains dans les poches tout nu… Dans sa gloire qu'il porte en paletot funèbre, Vous le reconnaîtrez fini, banal, célèbre… Vous le reconnaîtrez, alors, cet inconnu. Tristan Corbière Les Amours Jaunes

Le Vrai Bug de Facebook

C 'est fascinant comme j'ai l'impression que Facebook ne me connaît pas. Bien sûr, je ne maîtrise pas les secrets algorithmiques qui l'amènent à afficher dans mon News Feed ( “journal” ) telle ou telle actualité ; mais très souvent, celles-ci ne me conviennent pas.  Mes amis les plus chers ne sont pas ceux que je retrouve le plus facilement sur ce site dont c'est pourtant la mission première : me permettre de communiquer aisément avec les personnes qui comptent le plus pour moi - ou alors je n'ai rien compris depuis le début. Perdre connaissance C'est ce qui m'amenait notamment à expliquer dans un précédent post   pourquoi je préfère (de loin) Twitter à Facebook. Je n'aime pas ce tri effectué dans mes contacts, a priori , sans mon accord, et de façon apparemment arbitraire, pour me présenter les nouvelles de certains d'entre eux, en plaçant tous les autres aux oubliettes . Car c'est bien de cela qu'il s'agit. D

Un Jour Comme Un Autre

U ne jolie vidéo, par Christophe Thockler, à découvrir ci-dessous. Des images en timelapse de paysages ruraux ou urbains, sur le thème du temps qui passe, des jours qui se suivent et se ressemblent, pour certains, avec une musique qui laisse rêveur.