Je ne sais pas ce qui va se passer l'année prochaine, ni pour moi, ni pour le monde. Je ne sais pas ce qui adviendra. J'ai quelques idées, sur certaines choses, bien sûr. Quelques indices. Pour ma vie personnelle, je peux anticiper quelques évolutions, sans me fier pour autant aux horoscopes, écrits par je-ne-sais quels jeunes stagiaires en manque d'inspiration. Pour le monde en général, je peux voir se dessiner quelques tendances. Et je n'ai pas vraiment besoin non plus de tous ces analystes, qui s'attèlent en ce moment comme chaque année à prévoir ce qui arrive, ce qui s'annonce, ce qui semble prendre forme pour l'année à venir. #trends #tendances #changements #2011. etc.
Rien à signaler
D'un point de vue général, personnellement, j'assume : je ne sais pas ce qui va se passer. Je ne sais pas comment l'histoire va s'écrire, quels changements majeurs vont survenir. Rien à signaler, en somme. Je sais en revanche que les outils pour mesurer le bruit, la rumeur, les lentes et sinueuses évolutions, sont légion. J'ai découvert Alerti aujourd'hui. Mais je connaissais déjà Google Reader, les recherches sur Twitter, ou encore Needium, par exemple. Les solutions de monitoring ne manquent pas, désormais. Elles se multiplient comme des petits pains depuis plusieurs années. Sans doute justement pour venir apaiser l'anxiété des hommes face à l'avenir, ce bel et sombre inconnu.
Tous ces outils jouent un rôle essentiel aujourd'hui, en particulier pour les entreprises, qui cherchent à savoir ce qui se dit de leur marque et qui tiennent à répondre, aussi, aux consommateurs et au public en général. Par ailleurs, prédire les tendances permet de s'y accoler, de ne pas passer à côté de nombreuses opportunités. Mais je tire une leçon de cette année passée. L'avenir est très largement imprévisible.
Ne pas chercher à prévoir l'imprévisible
Les cygnes noirs chers à Nassim Nicholas Taleb existent bel et bien, et exercent une influence réelle sur l'évolution des choses. Rien ne sert de prédire, il faut réagir à point. Voilà la règle que l'on pourrait tirer de tout ça. Si ce qui arrive, en fin de compte, “ce n'est pas l'inévitable, mais l'imprévisible” (comme le disait Keynes), alors il faut surtout savoir rester attentif, vigilant.
Bien entendu, comme dans Le Rivage des Syrtes, une certaine tension peut naître de cette attente, ou du moins une certaine inquiétude. Si je ne sais pas ce qui va arriver, je peux m'attendre au meilleur comme au pire. Mais c'est justement à là que je veux en venir. Il faut savoir apprécier l'incertitude. Comme on navigue par-delà les mers, la poitrine en avant et les poumons gonflés comme de la toile, il faut savoir garder confiance. “Tiens bon la vague, et tiens bon le vent”.
L'avenir est aussi rassurant qu'angoissant. Et pour une raison simple : il n'existe pas.
Ca fait du bien juste de lire que l'avenir n'existe pas Merci Basile
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